Des dispositifs permettent aux bacheliers technologiques ou professionnels d’intégrer des cursus jusqu’à bac + 5. Entre autocensure et manque d’information, ceux-ci peinent parfois à attirer des étudiants.
Par Eric Nunès Publié le 08 février 2020 à 11h00 – Le Monde Campus
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« Ding ding dang dong dong ding dong dang… » Il est 14 heures, l’improbable carillon du lycée Les Bruyères, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), tintinnabule. Quand les haut-parleurs se taisent, un brouhaha s’échappe de la classe de Marie Le Bihan. Des cahiers se ferment, des chaises raclent le sol, c’est la fin du cours de mathématiques. Un groupe d’étudiants se rassemble autour de la professeure et la presse de poursuivre sa démonstration. L’enseignante continue au tableau. Les minutes passent, le cours déborde de son créneau horaire.
A priori, il n’y a pourtant pas de passionnés de maths entre ces murs : les élèves sont en première année de prépa économique et commerciale, option technologique (ECT). Titulaires d’un bac en sciences et technologies du management et de gestion (STMG), quasiment tous ont subi, en fin de 2de, leur orientation vers la filière technologique.
Cette prépa est l’une des filières qui permettent aux déconnectés de la voie générale de reprendre le chemin des études longues, tout comme leurs homologues destinées aux bacheliers STL et STI qui cherchent à intégrer une école d’ingénieurs. Ainsi, la France compte quarante classes préparatoires ECT, qui fournissent chaque année aux écoles de commerce un millier d’étudiants titulaires de bacs technologiques. « Régulièrement, des étudiants d’ECT intègrent des écoles du top 10 », souligne Quentin Leroux, professeur de management et président de l’Association de promotion des classes préparatoires option technologique (Adeppt). A la rentrée 2019, cinq étudiants de la filière ont intégré HEC.
Par Eric Nunès Publié le 08 février 2020 à 11h00 – Le Monde Campus
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